Les cabines téléphoniques sont devenues obsolètes. Tous accrochés à nos portables, on n'a plus franchement besoin de téléphones implantés en pleine rue, et pourtant, ces machines dépassées
font bel et bien partie du mobilier urbain. Les faire disparaître ? L'artiste new-yorkais John Locke a eu une bien meilleure idée : les faire vivre autrement. Pour leur
redonner une utilité, cette architecte de formation a transformé une bonne partie des cabines téléphoniques de la grosse pomme en ... bibliothèque.
L'idée est simple : chaque passant peut choisir un livre, l'emporter avec lui, le lire puis, s'il est un bon citoyen, le remettre en place pour que d'autres en profitent ou même carrément ajouter de nouveaux livres à la bibliothèque éphémère.
Evidemment, on peut deviner les limites du projet : des livres qui s'abîmeraient très vite à cause de l'humidité et des intempéries mais aussi des livres qui pourraient subir les foudres de
passants indélicats qui s'amuseraient sans raison et sans but à les détériorer. Reste que le concept est sympathique et l'idée -aussi utopiste soit-elle- optimiste et intéressante, en particulier
à l'heure du tout numérique.